Vide

Ce soir je serais discrète. Rien à dire.

Mes doigts sont figés.  l'écriture est absent. Sur mon annuaire droit il y a une bague superbe... d'Italie!  Que j'ai acheté en Indonésie...

Ca existe des amis...

Soeur

                                          Je suis à la veille d’aller me faire traiter chez le médecin pour cette foutue douleur au bras.

J’insiste on dirait. Hier, je suis allé à l’hôpital voir ma sœur.

Elle a un moral d’enfer. Comme tous les mourants je présume. Quand on ne sait plus quoi faire de sa vie. On meurt.

C’était la première fois que je lavais ma sœur, j’aurais pu commencer avant.

J’écris dans mes choses à faire que je dois contacter mes autres sœurs pour leur offrir mes services.

 

Ma sœur est crispée. Je ne suis pas certaine qu’elle profite de ce lavage.

 Je n’essaie pas de m’imprégner de ce moment  rare. J’exécute la commande simplement.

Avons-nous rit? . Ma sœur se meurt… Ca ne s’écrit même pas bien et ca m’écœure.    

 

 

Bras

Je ne sais pas si j’ai déjà parlé de ma douleur au bras.

On ne parle pas d’une douleur au bras aussi minime. Même pas une douleur je dirais, une petite lourdeur tout au plus que j’oublie la plupart du temps. Mais là ce soir à l’écriture de ce texte ma lourdeur se transforme en douleur.

Cricri

Ce matin la maison est froide et silencieuse. Dans mon pays le froid fait parti de tous les espaces, surtout à 6h le matin. La seule façon de se protéger est soit de gigoter, soit s'emmitoufler. Je ne gigote pas.

 

Rien.

 

J'ai l'impression que la nuit sera longue, comme beaucoup d'autres nuits. De longues journées suivis de longues nuits... ah que c'est long. Le temps ne passe pas, il stagne dans un éternel présent... je devrais m'en réjouir... les bouddhistes le disent!    On fait quoi lorsqu'on a rien à faire?

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